Intervention au Conseil national – Des moyens pour la formation!

Monsieur le Président,
Monsieur le conseiller fédéral,
Chères et chers collègues,

Mon collègue Aebischer traitera les divergences portant sur l’arrêté fédéral relatif au financement de la formation professionnelle. Je m’exprime donc sur les autres divergences, touchant les arrêtés fédéraux 4, 5 et 9.

Le groupe socialiste recommande de suivre le Conseil des États, et la nette majorité de la Commission de la Science, de l’Éducation et de la Culture du Conseil national, et d’augmenter les moyens pour le domaine des EPF, les hautes écoles ainsi que la recherche d’importance nationale.

Dans l’arrêté fédéral n°4, relatif au domaine des EPF, nous soutenons l’augmentation de 160 millions de francs. Les EPF sont actuellement soumises à une concurrence internationale extrêmement forte et à la menace de l’exclusion d’Horizon 2020. De plus, le nombre d’étudiants poursuit sa force croissance (pronostiquée à 8.9% pour la période 2014-2020). Il ne sera pas possible aux EPF de maintenir la qualité de l’enseignement sans se tourner vers d’autres sources de financement (comme l’augmentation des taxes d’études) si nous n’augmentons pas la contribution fédérale. La Confédération doit prendre ses responsabilités.
De plus, ces moyens financiers doivent permettre de réaliser les objectifs fixés pour quatre domaines de recherche prioritaires : recherche énergétique, médecine personnalisée, Big Data et systèmes de fabrication de pointe.

Dans l’arrêté fédéral n°5, nous soutenons tout d’abord l’augmentation de 55 millions des contributions de base aux universités cantonales et autres institutions du domaine des hautes écoles. Cette légère hausse des moyens est non seulement nécessaire aux hautes écoles pour encourager la relève en Suisse (mandat reçu de la Confédération), mais aussi simplement pour assurer la qualité de l’enseignement et de la recherche par des investissements ciblés.
A l’article 2, nous soutenons également l’augmentation de 40 millions des contributions de base aux hautes écoles spécialisées. Les HES connaissent actuellement une croissance fulgurante du nombre d’étudiants (croissance qui dépassera vraisemblablement les 10% pour cette période). Elles ne pourront mener à bien leurs missions et assurer la qualité de l’enseignement sans augmentation des contributions fédérales.

Enfin, dans l’arrêté fédéral n°9, nous soutenons l’augmentation de 40 millions pour le soutien aux établissements de recherche d’importance nationale. Actuellement au nombre de trois, ce sont cinq centres de compétences technologiques qui sont censés recevoir le soutien de la Confédération à l’avenir.
Ces centres de compétence jouent un rôle essentiel dans la politique d’innovation de la Suisse, créant des ponts entre la recherche des hautes écoles et l’économie privée, en favorisant le transfert de connaissances et de technologies.

En résumé, nous soutenons les augmentations prévues par le Conseil des États, tout en regrettant qu’elles ne soient pas à la hauteur du premier projet voté par la CSEC-N et restent clairement insuffisantes si l’on veut réellement faire du domaine FRI une priorité pour notre pays.
Le groupe socialiste regrette pour terminer que les domaines de la formation continue et des bourses d’études soient les grands oubliés de ce Message FRI. Ce sont pourtant des domaines essentiels et qui touchent au cœur de notre système de formation : l’égalité des chances.