DPI : un cadre strict respectant la dignité humaine

Le 14 juin, le peuple se prononcera sur un sujet complexe : l’autorisation du diagnostic préimplantatoire (DPI). Le DPI est en fait une technique médicale par laquelle les embryons provenant de la fécondation artificielle sont analysés sur le plan génétique avant d’être implantés. Actuellement, cette technique est interdite en Suisse. Le Conseil fédéral propose de l’autoriser dans certaines situations précises : uniquement en cas de risque de transmission d’une maladie héréditaire grave pour laquelle il n’existe pas de thérapie efficace. Pour les couples concernés, on comprend la nécessité d’agir. Dans certaines familles, on peut trouver des affections héréditaires lourdes et, face à ces craintes et souffrances, nous devons apporter une solution adaptée.

Le peuple s’exprimera en juin uniquement sur le changement constitutionnel et je ne peux que recommander un « OUI » sur ce principe. En revanche, en cas d’acceptation, un nouveau débat s’ouvrira ensuite sur la loi d’application, comme nous en avons l’habitude en Suisse avec notre démocratie. Pour des raisons de conscience personnelle et de crainte de dérives eugénistes, je soutiendrai – aux côtés d’associations de défense des personnes handicapées – le referendum contre la loi concoctée par le Parlement, qui va nettement trop loin. Il s’agit là d’un débat très personnel et je me suis d’ailleurs différencié de la position officielle de mon parti sur cette question, en prenant une position plus conservatrice qui correspond à mes convictions profondes et à mon attachement au respect de la dignité humaine.